Nousavons repris une ancienne commande de vanille en mai 2012 (Madagascar toujours) où nous étions à 27.00 € les 125 grammes soit 216.00 € le prix kilo vanille.
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Madagascar Le prix plancher de 250 dollars le kilo de vanille continue de faire polémique RFI, 23 Décembre 2020. En juillet dernier, dans
Maispour que le prix de la vanille reste stable et loin des 500$ le kilo, le gouvernement malgache va imposer un prix planché de la vanille c’est à dire au minimum 250$ le kilo. Mais hélas c’est pour toutes les qualités. Spécialiste français de la vanille
Enjuillet, début de la nouvelle campagne 2020-2021 de vanille. Le gouvernement malgache réitère sa volonté de structurer les prix. Le prix du kilo est alors fixé à 250 dollars, « de
Madagascarvanilla planifolia Qualité A1 – 18/20 cm 3 à 5g. Les gousses de vanille de Madagascar sont des vanilla planifolia. Les gousses ont des parfums et arômes « fruité » et « cacao », la vanilline est également fortement présente.
Avecnotre correspondante Ă Antananarivo, Laetitia Bezain « Des offres de vanille d'origine Madagascar se sont faites Ă l'extĂ©rieur du pays Ă
Lavanille d’Ouganda n’a pas la même qualité que la vanille de Madagascar mais elle peut y arriver d’ici 5 ans. Des conditions climatiques incroyables . Les bonnes conditions météorologiques permettent désormais un développement maximal des plants de vanille dans les zones agricoles de Kasese et de Bundibugyo, deux districts limitrophes de la République
Etaujourd'hui, les impacts de la fixation du prix minimum de la vanille se font ressentir sur le marché. Madagascar: Exportation - Le prix du kilo de vanille en chute libre -
Vanillede Madagascar; Aller vers la droite. retour Vanille de Madagascar Afficher limage du produit. 3.63 sur 5. Lire 8 avis | Écrire un avis Ref: 084173 le bac de 472 g. Prix au kilo 8,45 €/kg Prix soldé 3,99 € ajouter à ma liste Ajouter au panier
o6EtazI. AA / Antananarivo / Sandra RabearisoaQui dit vanille, dit Madagascar, principal pays producteur de cette plante aromatique dans le monde, par ailleurs source unique de revenus pour nombreuses familles et créneau incontournable pourvoyeur de devise pour l'économie Malgache. Cette année, la campagne a démarré le 7 Anadolu s'est rendue dans l'une des exploitations située au nord du pays pour recueillir de plus près le vécu des opérateurs et les enjeux de la filière. est 11 heures du matin 8 heures GMT, ce mercredi 13 juillet, au marché de Manatongotra, dans la commune d’Ampanefena à Sambava, région SAVA, dans le Nord de Madagascar.Lydia Rasoanalaina s’active avec d’autres paysans cultivateurs de mère de famille, présidente de l’association ZOTO qui rassemble 150 planteurs de vanille ne cache pas son elle seule, elle dispose d’environ 200 kilos de vanille verte à association compte en tout 3 tonnes de vanilles préparées et plus d’une tonne de vanille vit essentiellement de la plantation de vanille, mais en parallèle, elle effectue aussi de la culture de riz afin de varier ses investissements. Nous sommes confiants car le prix minimum de 75 000 Ariary environ 18 dollars le kilo fixé par l’Etat nous convient très bien. Nous espérons d’ailleurs écouler nos quantités de vanille à un prix supérieur à ce prix plancher », confie – t – son association, ils ont choisi de débuter la vente de leur vanille récoltée un peu moins d’une semaine après le début de la campagne. Nous avons opté pour cette date car c’est à ce moment que nos clients collecteurs vont venir », explique – t – elle. Leur principal client est la société et consœurs n’ont pas été déçus car à la fin de la journée, ils ont réussi à écouler 600 kilos de vanille verte et entendent poursuivre leur vente le les mésaventures de la campagne précédente ne sera plus qu’un lointain effet, les planteurs vendaient à perte. Faute d’une organisation claire, certains collecteurs achetaient la vanille à un prix dérisoire au grand détriment des planteurs. L’année dernière, nous n’avions pu vendre notre vanille qu’au prix de 40 000 Ariary environ 10 dollars le kilo », déplore l’enthousiasme de cette mère de famille ne semble pas partagé par certains planteurs de la lendemain même du début de la campagne, les médias locaux ont rapporté des cas de manifestation de paysans planteurs notamment à Manakana manifestants ont barré la route en amenant des sacs de vanille invendus et arborant des pancartes sur lesquelles étaient écrites notre vanille ne trouve pas d’acheteurs ».Il a fallu l’intervention des autorités locales pour résoudre la de campagne mitigéeDepuis le 07 juillet dernier, date d’ouverture officielle de la campagne de récolte de la vanille, les paysans planteurs sont en mot d’ordre pour cette année est de remettre la filière d’aplomb mais la réalité révèle certaines une interview exclusive accordée à l'Agence Anadolu, Georges Geeraerts, Président du Groupement des Exportateurs de Vanille de Madagascar et non moins Vice – Président du Conseil National de la Vanille CNV livre ses impressions par rapport aux premiers jours de campagne. On remarque un peu de flottement sur les premiers marchés de vanille verte, particulièrement dans le district de situation n’est pas inhabituelle mais elle est montée en épingle par certains qui auraient intérêt à ruiner les efforts entrepris par le CNV pour assainir la filière », constate – t – effet, outre les manifestations de planteurs, quelques politiciens sont montés au créneau à l’instar des députés Roland Ratsiraka et Siteny Andrianasoloniaiko qui ont tour à tour interpellé sur des informations véhiculées par certains médias français, selon lesquelles les glaces à la vanille d’une grande marque dont les extraits viennent d’un fournisseur malgache ont été rappelées du marché à cause d’une éventuelle présence d’une substance considérée comme agent manœuvres que les responsables qualifient d’ entraves » à l’expansion de la sur ces informations, Georges Geeraerts souligne que le produit cancérigène incriminé est interdit sur le territoire malgache. Une enquête déterminera à quel moment la contamination a pu avoir lieu ».Concernant le suivi des normes de production de la vanille, le vice – président du CNV ne manque pas de souligner qu’ avec les moyens financiers que constituent le prélèvement à l’exportation, le CNV organisera des commissions qui travailleront sur tous les sujets depuis le planteur jusqu’au consommateur final ».D’après les statistiques émanant toujours du CNV, la Grande île a pu exporter près de 3200 tonnes de vanille lors de la dernière Conseil National de la Vanille CNV a pour missions, entre autres, d’effectuer le suivi sur le terrain relatif à l’application des bonnes pratiques et des normes conventionnelles dans la production, la collecte, la préparation, la transformation et le conditionnement de la haute surveillanceDepuis le début de la campagne de récolte de vanille verte le 07 Juillet, le ministère de l’Industrialisation, du commerce et de la consommation a procédé à la mise en place de marchés contrôlés afin de surveiller l’application du prix plancher fixé à 75 000 de l’ouverture officielle de la campagne, le ministre de l’Industrialisation, du commerce et de la consommation, Edgard Razafindravahy a fortement incité les producteurs à rehausser la valeur de la vanille a également martelé que la filière vanille est entièrement libéralisée et ne fait l’objet d’aucun monopole. Tous les opérateurs qui œuvrent dans la légalité peuvent acheter la vanille. Cependant, ils doivent agir dans le strict respect de la loi. Il en est de même pour les exportateurs. La première disposition à respecter est le prix minimum d’achat de la vanille auprès des planteurs », a – t – il agents de la Police Nationale et de la Gendarmerie ont été mobilisés dans tous les districts qui accueillent la jours avant l’ouverture de la campagne à Madagascar, une délégation malgache à fait le déplacement à l’ambassade de Madagascar à Paris, en France, dans le cadre d’une rencontre internationale sur la occasion pour les représentants du Gouvernement malgache de faire un plaidoyer auprès des opérateurs internationaux qui sont les principaux acheteurs de la vanille décision du Gouvernement Malgache de fixer le prix minimum de la vanille préparée à 250 dollars le kilo sur le marché international a été au cœur des demeure le premier pays producteur et exportateur de vanille à l’échelle de la vanille de Madagascar provient de la région SAVA. D’après une note publiée par la Banque Centrale de Madagascar en février 2022, une hausse de 47,2% de la quantité de vanille exportée pour atteindre 2463,8 tonnes a été une recette de plus de 602 millions de dollars sur les exportations en 2021 contre près de 509 millions de dollars en 2020, la filière vanille est l’un des secteurs pourvoyeurs de devises pour le pays selon toujours la Banque centrale. Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne HAS, est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.
Le Monde Afrique Environ 80 % de la vanille produite dans le monde provient de la Grande Ile. Depuis deux ans, les cours s’envolent, et la qualité s’étiole. Quand on demande à Cécile Zafy si ses affaires tournent bien, elle joint les mains contre sa poitrine et rit aux éclats. En deux ans, j’ai fait construire une nouvelle maison en bois et suis en train d’en bâtir une autre avec un sol en béton, s’émerveille-t-elle. J’ai aussi acheté une moto, une sono et on varie les repas quasiment tous les jours à la maison. J’ai jamais été aussi heureuse… » Agée de 56 ans, Cécile Zafy cultive de la vanille dans la Sava, une région qui produit 85 % de la vanille malgache, depuis 1984. Dans son village de Tsaratanana, situé à une trentaine de kilomètres au nord de la ville de Sambava, elle n’est pas la seule à se frotter les mains la plupart des Mobylettes sont neuves, les immortelles 4L sont impeccables et dans la rue principale, la première maison à étages est en construction. Lire aussi A Madagascar, la filière du clou de girofle se modernise Si l’argent circule dans la bien nommée Sava, c’est parce que 80 % de la vanille mondiale vient de Madagascar, qui devrait en exporter environ 2 000 tonnes cette année, contre 1 500 en 2015. Sur les pistes cabossées de cette jolie région du nord-est de la Grande Ile, on se surprend à fermer les yeux pour respirer l’air à pleins poumons et s’enivrer des arômes qui se mélangent. Parfois associée à des plants de café ou d’ananas, la vanille est ici partout. Et chaque gousse vaut désormais de l’or. Depuis deux ans, les cours de la vanille ont explosé, passant de 65 euros le kilo en 2014 à 205 euros en 2015. Sur le marché international, il se négocie maintenant autour de 400 euros. Pour beaucoup, cette bulle spéculative est une aberration. Le marché est tendu et déconnecté de la réalité, explique Benoît Leroy, directeur du site d’achat et de préparation de vanille de la ville d’Antalaha pour la coentreprise Givaudan-Henri Fraise Fils. Cette hausse impacte aussi le prix du pain, des poissons, des tomates… Ce n’est pas une bonne chose pour la plupart des populations de Madagascar. » Opération délicate La vanille, avec ses 150 molécules aromatiques, est devenue une épice précieuse, la plus chère du monde après le safran. Pour obtenir son arôme si doux qui renvoie aux premières sensations de l’enfance, il faut un savoir-faire, de la précision et du temps. La vanille est une orchidée, la seule comestible parmi une dizaine de milliers d’espèces. La pollinisation de sa fleur, qui s’effectue entre octobre et novembre, est une affaire de femmes. D’un geste précis, celles que l’on appelle les marieuses » soulèvent avec un bâtonnet de bambou le rostellum de la fleur et, grâce à une légère pression du pouce, font tomber les pollinies sur le stigmate. Cette opération très délicate ne peut se faire que manuellement et après une longue observation puisque cette phase cruciale n’est possible que pendant une douzaine d’heures. Lire aussi La famine menace le sud de Madagascar frappé par la sécheresse Chaque fleur de vanille ainsi pollinisée va ensuite donner une capside, une gousse de couleur verte qui mettra environ neuf mois pour se charger en sucres et en enzymes. A maturité, les gousses seront récoltées puis plongées dans un bain à 60 °C pour interrompre leur évolution. Ce n’est qu’après cette opération d’étuvage qu’elles seront triées, calibrées et séchées pendant deux à trois semaines à raison de quelques heures par jour, où elles prendront leurs teintes noires. Elles seront enfin laissées pendant deux ou trois mois à l’ombre. La gousse de vanille, qui peut se conserver une dizaine d’années si elle a reçu toutes les attentions, a fait la richesse de la Sava, véritable jardin exotique dans un pays considéré comme l’un des plus pauvres du monde, où 92 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. Mais jusqu’à quand ? A mots couverts, les professionnels sont inquiets. Les niveaux de prix et de qualité de la vanille malgache sont inversement proportionnels, assure un intermédiaire de la filière. Le taux de vanilline, qui garantit la qualité des gousses, est passé de 1,8 % en 2014 à 1,2 % en 2015. On se dirige vers un taux de 0,98 % cette année. » Vols et trafics Plusieurs facteurs expliquent cette dégradation de la qualité. Par peur de voir les prix s’effondrer du jour au lendemain, les producteurs ont récolté leurs gousses, comme en 2015, bien avant qu’elles n’arrivent à maturité. Or le taux de glucovanilline, qui donne la qualité aromatique, se développe de façon exponentielle dans les dernières semaines du cycle, soit entre juin et août. Malgré les interdictions des comités de vérification ont été instaurés sur les marchés pour détruire la vanille pas assez mûre et 500 kg ont été brûlés par le gouvernement, on a ainsi vu des taxis-brousse remplis de canapés, de panneaux solaires ou de sacs de ciment se diriger vers les villages de brousse dès le mois de mai. L’autre motif qui pousse les cultivateurs à vendre leurs gousses avant l’heure est la crainte des vols sur les plantations. Comme le tsyangalarina, un sortilège de protection fait avec des amulettes pour effrayer les chapardeurs, ne suffit pas toujours, il a fallu organiser des rondes nocturnes. Mais elles ont parfois tourné au règlement de comptes, certains voleurs pris la main dans le sac ayant été battus à mort par des villageois. Ici, nous avons attrapé deux voleurs et les avons remis à la police, raconte François Beravoana, un cultivateur de Tsaratanana. Mais ils ont soudoyé quelqu’un et ont été libérés au bout de quelques semaines. » La vanille est devenue si chère que tout est bon pour gonfler » artificiellement sa quantité. Au milieu des gousses, cachés dans les bottillons, on a déjà retrouvé des clous ou des rayons de roues de vélo. Mais ce qui exaspère le plus les acheteurs, c’est la technique du sous-vide ». Utilisée pour conditionner la vanille sèche avant son exportation en Europe ou aux Etats-Unis, la méthode a été détournée de son utilisation initiale pour que les gousses se gorgent d’eau avant d’être vendues. Lire aussi A Madagascar, les derniers lémuriens trouvent refuge dans les parcs et les réserves privées Pour cela, il faut les stocker dans des sacs vinyles puis retirer l’air du sac avec une petite tige fixée au bout… d’un aspirateur. Comme les gousses ne sont pas sèches, le sous-vide provoque le développement de molécules aromatiques non désirées comme ce qui est communément appelé le “phénol” et qu’il est impossible de faire disparaître, explique Hadrien Charvet, chargé de projet au sein de l’ONG Vanille durable à Bemanevika VDB, du nom d’une commune située au nord de Sambava. Il y a donc moins de vanilline dans ces gousses qui présentent des risques de fermentation et de moisissures. » Pour couronner ce sombre tableau, la spéculation sur la vanille serait alimentée par le trafic très juteux du bois de rose, une essence rare prisée en Asie et dont l’exportation est interdite. Des Chinois émigrés à Madagascar et à l’origine du trafic auraient investi une partie de leur fortune dans le secteur. Leur spéculation permettrait d’exporter la vanille à des prix très élevés et de blanchir ainsi rapidement des sommes colossales. Cette rentabilité est ponctuelle » La crise que traverse la vanille malgache, dont la moitié est expédiée vers l’Europe et un tiers vers les Etats-Unis, n’est toutefois pas la première. Dans les années 2000, un cyclone avait ravagé près de 35 % des plantations de la Sava. La vanille était alors devenue si rare sur les marchés que son prix s’était envolé à 530 euros le kilo avant de dégringoler à 40 euros en 2004. Comme cela a déjà été le cas, la crise actuelle fragilise la production de vanille à Madagascar, assure Stéphane Zwaans, responsable de l’achat de vanille pour la société Givaudan, leader mondial de l’industrie des arômes et des parfums. Elle peut contraindre les acheteurs et les consommateurs à s’en détourner pour des alternatives naturelles ou synthétiques, ou à regarder les productions d’autres pays [comme celles de l’Inde, de l’Indonésie ou de la Papouasie-Nouvelle-Guinée qui arriveront sur le marché en 2018]. C’est pourquoi nous travaillons depuis plusieurs années avec les producteurs locaux pour assurer la pérennité d’une filière malgache traçable et responsable. » Lire aussi Depuis vingt-cinq ans à Madagascar, le père Pedro aide les plus pauvres sans les assister Dans la Sava, le kilo s’achète actuellement autour du million d’ariary, la monnaie locale, soit 284 euros. Dans un contexte où les cultivateurs bénéficient, eux aussi, de cette augmentation démesurée des prix, notre mission est de les sensibiliser sur le fait que cette rentabilité est ponctuelle et de les accompagner dans la gestion de ces nouvelles ressources, explique Alessandra Ognibene-Lerouvillois, responsable du développement durable chez Prova, expert dans la fabrication d’extraits de vanille destinés à l’industrie alimentaire. Nous concentrons nos efforts sur l’éducation et la formation en les incitant à épargner, à investir dans la scolarité de leurs enfants et à ne pas “flamber” leur argent. Dans de nombreux villages, il n’y a qu’un puits. On réalise donc des études de faisabilité pour en construire d’autres et on aide les habitants à trouver de bons partenaires. » Les cultivateurs connaissent paradoxalement très peu la saveur de la vanille, un ingrédient qui n’entre quasiment pas dans la savoureuse cuisine malgache faite à base de poissons, de viandes de zébu et toujours accompagnée de riz. La plupart des producteurs ignorent donc ce que les vazaha les étrangers » en malgache font de leurs précieuses gousses au-delà des océans. Si Cécile Zafy assure ne pas connaître ce goût, François Beravoana reconnaît qu’il aime bien grignoter de temps en temps des Ankit Vanilla », ces biscuits industriels fabriqués en Inde et trop sucrés. Leur emballage indique que les arômes de vanille qu’ils contiennent sont… 100 % artificiels. Pierre Lepidienvoyé spécial à Sambava, Madagascar Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. 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Huit gousses de vanille sur 10 consommées dans le monde viennent de Madagascar. La campagne de vanille verte vient de démarrer dans le Nord-Ouest de la Grande île, leader de la production mondiale. Après plusieurs années de flambée, la précieuse denrée perd brutalement de sa valeur. L’explosion de la bulle spéculative a entraîné une chute des prix de plus de 60%. Le crack après plusieurs années de flambée des prix A partir du mois d’octobre, après avoir été transformée, la vanille verte récoltée en ce moment même dans le nord-ouest de Madagascar, sera prête à inonder le marché mondial. C’est lors de cette première rencontre de l’année entre l’offre et la demande en brousse, dans les villages de planteurs à la lisière des forêts, où poussent les lianes de vanille, que les prix se dessinent. Les premiers marchés de l’année se déroulent les mêmes jours que la récolte des gousses vertes. D’abord dans le Nord-Ouest de la grande île en juin, puis dans la plus importante région de production au monde, la SAVA, au nord-est du pays, en juillet. "Le bout des gousses doit être jaune. Et on voit bien sur celle que je m’apprête à couper, que le bout n’est plus vert, mais il se rapproche de la couleur de la banane", explique Vénence Bemandingny, un planteur de Nosy Komba. Les quelque 2000 planteurs de cette île de l’archipel de Nosy Be produisent à eux seuls 20 tonnes de vanille verte, soit un peu plus de 3 tonnes de vanilles préparées et aromatiques comme nous la connaissons dans nos supermarchés. Dans le village d’Anjiabe, où Vénence Bemandingy récolte, se déroule le plus important marché de Nosy Komba. Un marché très réglementé. Les autorités locales veillent au bon déroulement des transactions et fixent le calendrier deux jours de récolte-vente, pas un de plus. "Cela permet d’éviter les vols si tout le monde récolte en même temps. Nous sommes tous solidaires de cette règle", précise Vénence avant de prendre la direction du cœur du village pour vendre ses gousses vertes. Durant 48 heures, les sentiers escarpés de cette île sans voiture sont en effervescence. Ici, deux habitants sur trois sont planteurs de vanille. Après leur récolte, tous empruntent le chemin tracé dans cette végétation luxuriante, en direction du "Wall Street" de la forêt. Les rumeurs sur la baisse des prix préparent les planteurs à d’âpres négociations. "Si le prix du kilo de vanille verte est fixé à ariary environ 20 euros, ndlr, on ne peut même pas s’acheter un sac de riz avec. Ce qui serait acceptable, c’est que l’on puisse au moins acheter un sac de riz en vendant un kilo de vanille verte. Le kilo se vendait à ariary 50 euros l’année dernière, mais cette année, c’est redescendu à cause de la crise. Je ne connais pas encore la valeur actuelle de la vanille verte puisque c’est au marché que ça va se décider." Amba Jean-Pierre Stavy ne met pas toutes ses billes dans le même panier, il est également maçon-charpentier. Le père de famille a 40 kilos de gousses à vendre cette année. "Normalement, dès que le marché est terminé, je peux payer une année de scolarité pour mes enfants avec mes revenus de la vanille", confie-t-il. Tout dépendra de cette rencontre imminente entre l’offre et la demande. 3 fois moins de revenus que l’année dernière pour les planteurs Les acheteurs, des collecteurs-revendeurs ou encore des transformateurs-exportateurs, affluent en masse sur l’île par bateau pour l’occasion. Au cœur du village, un espace bâché en guise de huis clos pour plus de discrétion durant les échanges. Lorsque les prix sont conclus, les pesées sont effectuées sur deux balances différentes une première pour acter la vente, une seconde pour les taxes reversées à la commune de Nosy Be. Elle encaisse 3% du montant total des transactions effectuées sur les marchés de vanille de son territoire. "On vient juste de commencer. Et vous voyez qu’il y a déjà du monde ! Il y en aura encore beaucoup plus dans quelques instants. Au moment où je vous parle, certains planteurs sont encore à leur récolte", commente Christopher Zaratombo, attelé à sa balance et à son carnet de notes de percepteur des taxes diverses. Les premières transactions se concluent entre 16 et 20 euros le kilo. "Les prix plus bas cette année, 3 à 4 fois moins cher que les années précédentes, cela nous fait mal. J’espère que les prix, une fois que le coronavirus sera terminé, vont se stabiliser l’année prochaine", commente le planteur et guide touristique Nestor Ben’ilemy. La crise sanitaire est souvent la cause invoquée pour expliquer la chute des prix cette année. Mais c’est en réalité bien complexe. Selon Benoît Leroy, Binchois installé dans la capitale mondiale de la vanille depuis des années et directeur de la SOMAVA, la société malgache de vanille, "le Covid n’a aucun impact à ce jour. Il pourrait en avoir un si la situation devenait grave dans la région et que la vanille, qu’il faut contrôler olfactivement, en y mettant son nez, serait un vecteur de transmission. Je ne pourrais jamais mettre mes collaboratrices et collaborateurs en danger si cela devait s’aggraver. Nous serions probablement contraints de fermer et de ne pas acheter". "Pour tenter de sécuriser sanitairement les marchés, le Groupement des exportateurs de vanille de Madagascar GEVM ainsi que quelques exportateurs et ONG ont rassemblé des fonds pour assurer la mise en place des mesures barrières, avec la distribution de savon, masques et gilets, de bidons avec robinet…" Le Binchois Benoît Leroy lors de la campagne 2019, dans sa région d’adoption, la SAVA, capitale mondiale de la vanille. Le directeur de la SOMAVA veille à la bonne préparation des exportations. Anna BellissensPour l’heure, les régions de production, la côte de la vanille Sambava-Voheimar-Antahala comme le nord-ouest de Madagascar, sont des zones épargnées par l’épidémie de coronavirus. Dans la Sava, la campagne démarrera le mois prochain sur plus de 830 marchés de vanille verte. "Les prix élevés de ces 3 dernières années, sur un marché volatil, ont conduit les industries alimentaires à se tourner vers d’autres origines naturelles ou hémisynthétiques pour assurer un 'goût vanille' dans leurs produits. Par ailleurs, ne pas comprendre comment va se comporter la valeur de la gousse reste un frein majeur à son utilisation dans l’industrie agroalimentaire. Cela va au profit de produit plus stable en termes de prix et qui pourront également offrir de la vanilline comme l’acide férulique, ou l’Eugénol", poursuit Benoît Leroy. "En 2004, les prix ont chuté au plus bas. Ils sont passés de 500-600 dollars le kilo à 60 puis 30 en moins de 6-8 mois. Tout est possible. 2020 peut s’en approcher. Je répète souvent 'On n’arrête pas un couteau de cuisine qui tombe… on le récupère seulement lorsqu’il est planté dans le plancher'." Environ 15% de la vanille consommée dans le monde, principalement par l’industrie agroalimentaire, vient de la Société malgache de Vanille que dirige Benoît Leroy. "Il est certain que notre chiffre d’affaires va diminuer cette année. Les marges en valeur absolue vont également être réduites. Nous espérons que cela se rattrapera avec une augmentation des volumes. Mais il est malheureusement encore impossible de le dire. Le marché international est encore très attentiste." Un nouveau prix plancher pour les prix à l’exportation A Nosy-Be, Martial et Nadine Amady Soufou font partie des acheteurs des premières gousses vertes de l’année. Le couple de préparateurs-exportateurs revient avec 300 kilos de vanille de Nosy Komba à préparer, négociés à moins de 17 euros le kilo pour leur société "Bourbon Vanille" basée à Nosy Be. "Cette année, on n’a pas du tout de commandes. C’est pour ça que je dis qu’on ne sait pas. On attend les vols. S’il y a des vols, on va envoyer au moins 100 kilos, pour vendre la vanille sur les marchés à l’île de la Réunion. On prépare, on met de côté, et on attend." Avec l’interventionnisme de l’Etat et l’arrêt des liaisons aériennes commerciales, difficile pour les exportateurs de faire des prévisions pour les mois à venir. "Nous exportons notre vanille sur des vols passagers habituellement. Normalement, l’Etat devrait fixer le prix de vente à l’export en fonction de celui de la vanille verte, mais je suis bien incapable de vous dire combien nous vendrons notre vanille noire à l’extérieur, comme ce n’est pas nous qui décidons", conclut Nadine Amady Soufou, en plein équeutage de ses jeunes gousses, déjà noircies par les premiers jours de préparation. La vanille est le second pourvoyeur de devises à Madagascar, après le nickel. Cette année, l’Etat entend fixer à nouveau les prix à l’exportation. Le ministère malgache de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat MICA a mis en place un prix plancher, un montant censé garantir un revenu minimum au planteur et stabiliser le marché. "Les prix de la récolte 2020 d’Ambanja pourraient être une base pour tenter de réguler le marché. Toutefois, cette nouvelle décision n’est pas accueillie chaleureusement par la filière. Beaucoup sont contre et pensent que cela ne pourra pas tenir face au marché. Nous pensons que l’intention du MICA est de tenter d’endiguer une 'dégringolade' violente du prix de la reine des épices de Madagascar et ainsi éviter des retombées économiques néfastes", complète le directeur de la SOMAVA. "La tâche est énorme et les contrôles seront compliqués et fastidieux", poursuit Benoît Leroy. "Le marché offre et demande risque probablement d’être 'plus influent' que le MICA même si Madagascar offre 80% de la vanille mondiale. Le paysan est, en principe, libre de vendre à qui il veut et au prix qu’il veut. La concurrence est rude et les industriels se doivent d’être compétitifs." "La vanille n’étant pas consommée à Madagascar ou très, très peu, elle n’a de la valeur que si elle est exportée. Avec la demande qui a diminué de 40% sur les 3 dernières années, la production actuelle qui est très bonne les prix de ces 3 dernières campagnes ne peuvent pas tenir." "Par ailleurs, certains contourneront les minimums fixés pour être plus concurrentiels à l’extérieur", confie le Binchois. Le directeur de la SOMAVA attend l’ouverture de la campagne dans la capitale mondiale de la vanille en juillet. "On ne peut encore rien prédire. Ce sont aussi les rendements de transformation qui feront les prix. Ce qui est sûr aujourd’hui, c’est que les prix diminuent. Ce que l’on ne sait pas prévoir, c’est la pente de la chute."
prix au kilo de la vanille de madagascar