SANTÉ PSY : OSEZ LES 10 PAS!]5Ăšme pas : s’accepter tel que l’on est !Ce n’est pas toujours simple et ça peut prendre du temps. ConnaĂźtre nos forces et nos f TroisĂ©tapes pour s’accepter tel que l’on est Une fois de plus, abordons une mĂ©thode simple pour augmenter l’estime de soi. AprĂšs avoir lu cet article, vous pourrez commencer Ă  l’appliquer tout de suite. Nous allons aussi aborder Saccepter tel que l’on est signifie accepter ses qualitĂ©s et ses dĂ©fauts. De toute façon, les 2 sont liĂ©s, l’expression « les dĂ©fauts de ses qualitĂ©s » le rĂ©sume bien. Pour apprendre Ă  s’aimer soi mĂȘme, voici 3 conseils Ă  suivre : CommentS'accepter Tel Que L'on Est Et ĂȘtre Heureux. Lutter contre soi-mĂȘme entraĂźne le malheur et l'insatisfaction. En savoir plus sur la façon de s'accepter et de s'embrasser. BarthĂ©lemy Brasseur July 23, 2022 · 5 min. read. Share this Lorsque vous cultivez des relations avec de nouvelles personnes qui forgent un lien Ă  vie, il est peu probable que vous essayiez de Saccepter telle qu'on est. zia911, le 01/02/2008. VoilĂ  oĂč j'en suis. La derniĂšre grande Ă©tape de ma thĂ©rapie, je pense. Je commence Ă  me rendre compte de tous les progrĂšs que j'ai fait depuis le dĂ©but. Maintenant il faut que j'apprenne Ă  montrer celle que je suis vraiment, Ă  assumer mes qualitĂ©s autant que mes dĂ©fauts, Ă  accepter Saccepter tel que l’on est, sans crĂ©er ce que l’on aimerait ĂȘtre, est la chose la plus difficile quand l'esprit est illusionnĂ© par la peur de ne pas existe Root321 des fois c'est difficile d'accepter tel qu'on es 😕đŸ„ș. Il y a 1 j. 9. RĂ©pondre. Voir plus de rĂ©ponses (2) mikaeltupou. Quand marcher seul est devenu ton quotidien, alors tu finis par rĂ©aliser, que tout le monde te voit comme le mĂ©chant et eux c'est les gentils Il y a 1 j. ilest trĂšs bea Par chapouille, le 26.04.2014 bonjour,nous es perons que tu as passer une bonne nuit, nous allons recommencer une nouvelle journĂ©e, nous te Par robert87300, le 09.04.2014 bonjour, j’espĂšre que tu va bien et que tu as passer une bonne nuit, nous prĂ©parons nos vacance pour les pyrĂ©n Par robert87300, le 24.07.2013. Voir plus Achetezet tĂ©lĂ©chargez ebook Le pardon radical appliquĂ© Ă  soi-mĂȘme : Savoir s'accepter tel que l'on est: Boutique Kindle - DĂ©veloppement personnel : Amazon.fr Manytranslated example sentences containing "accepter tel que l'on est" – English-French dictionary and search engine for English translations. 6rlEn7p. Dans cette sociĂ©tĂ© oĂč tout est jugĂ©, l’apparence, les opinions, les choix, les diffĂ©rences
 Le poids est un sujet qu’il est encore plus. Dans cette sociĂ©tĂ© oĂč les femmes doivent toutes se ressembler et oĂč il existe un idĂ©al
 Être trop mince ça dĂ©range. J’ai toujours Ă©tĂ© trĂšs mince, voir maigre Ă©tant petite. Et j’en ai toujours souffert. J’en souffre encore. Quand tu es enfant, ça passe, les gens n’en font pas toute une histoire. Quand tu entres dans l’adolescence, lĂ  ça commence Ă  faire parler
 “T’es anorexique ?” “Manges un peu !” “Sac d’os” “On dirait une gamine” “Sale maigre”
 Je pourrais continuer encore longtemps. C’est ce que j’entendais environ une fois par jour. Chaque jour, c’était le mĂȘme supplice. J’avais le droit Ă  ces propos Ă  l’école, par mes proches, mes amis, des inconnus. Chaque jour, mon obsession devenait de pire en pire. Car oui, j’en ai fait une obsession. A force d’entendre parler de mon poids Ă  chaque conversation, c’est devenu une obsession. “Manger plus, grossir, ne pas Ă©couter les autres, grossir, se crĂ©er une barriĂšre pour ne plus ĂȘtre blessĂ©e, ne pas pleurer
“ Mon rituel chaque matin lorsque je devais m’habiller, Ă©tait de me regarder sous toutes les coutures en me disant “Mon dieu, t’es vraiment horrible. T’es trop maigre”. Je ne m’aimais pas. En fait je ne m’aimais plus, Ă  cause des autres. Je me dĂ©testais et je me rabaissais moi-mĂȘme chaque jour. A force je ne me voyais plus comme “Amandine”, je me voyais plutĂŽt comme “la fille maigre”. Je ne voyais plus ce que j’aimais chez moi, je voyais seulement ce que je dĂ©testais. J’ai fini par me dĂ©tester entiĂšrement. Et si j’étais atteinte d’une maladie ? Et si leurs propos me blessaient ? Et s’ils me faisaient du mal ? Je me demande si toutes ces personnes qui se permettaient de me juger se sont dĂ©jĂ  posĂ© ne serait-ce qu’une seule de ces questions. Alors un jour, ça a Ă©tĂ© la goutte d’eau. La rĂ©flexion de trop. J’ai pleurĂ© tout ce que je gardais en moi depuis mon enfance, et j’ai dĂ©cidĂ© de m’aimer. Telle que je suis. Avec mes dĂ©fauts. Avec mon poids, mon nez trop long, mes petites cernes, mes vergetures. AprĂšs tout, pourquoi nous devrions ĂȘtre comme tout le monde ? Pourquoi devrions-nous tous se ressembler ? Qui a dĂ©cidĂ© qu’il y avait un idĂ©al ? Un corps parfait, pas trop grosse, pas trop maigre, de la poitrine mais pas trop, des fesses mais pas un “gros cul”, pas de cellulite ni de vergetures
 Cela n’existe pas. Mon corps, c’est mon moyen de locomotion sur cette Terre. C’est grĂące Ă  lui que je peux vivre, marcher, nager, rigoler
 C’est le mien, pas celui des autres. C’est moi. Il me ressemble, il est ma personnalitĂ©, mon enveloppe physique. Alors pourquoi les autres m’empĂȘcheraient de l’aimer ? Certes, j’ai encore du boulot, mais j’en aurai toute ma vie. Le corps change, il peut connaĂźtre la grossesse, les Ă©preuves, le temps. Mais si je l’accepte tel qu’il est, je suis prĂȘte Ă  le faire pour toujours. Tant pis s’il change, je ferais tout pour ĂȘtre bien. Je m’engage Ă  manger sainement, Ă  faire du sport, Ă  prendre soin de mon esprit. Et Ă  accepter le changement. Personne ne peut le faire Ă  ma place. Et puis si les autres ne l’acceptent pas, si je ne leur plais pas, c’est leur problĂšme, pas le mien. J’ai remarquĂ© que les personnes qui se permettent de juger les autres, sont celles qui ne s’aiment pas elles-mĂȘme. Si elles jugent notre apparence, c’est qu’elles jugent la leur. “Une personne qui ne s’aime pas pourra difficilement aimer les autres.” Alors, pour devenir la personne que nous rĂȘvons d’ĂȘtre, avec le corps parfait dont nous rĂȘvons, la premiĂšre Ă©tape est de s’accepter tel que l’on est, d’aimer ce que l’on est, et d’effacer la mauvaise image que nous avons de notre physique. Et si vous ĂȘtes bien dans votre peau, que vous soyez fort, mince, petit ou grand, les autres le sentiront et ils ne pourront que vous trouver resplendissant, car vous dĂ©gagerez le bien-ĂȘtre et la confiance en vous. Chaque dĂ©tail, chaque dĂ©faut, fait de nous ce que nous sommes et c’est ce qui nous rend unique ! . . . ↡ Pour Ă©pingler l’article ↡ Mon nom est MichaĂ«l Higgburger et je vis ici Ă  l’ashram de Rāmaáč‡a depuis 16 ans. Avant cela, j’habitais aux Etats-Unis et je m’apprĂȘtais Ă  prononcer des vƓux monastiques dans un ordre bĂ©nĂ©dictin lorsque, juste avant de m’engager dĂ©finitivement, j’ai eu l’opportunitĂ© incroyable de pouvoir voyager pendant deux mois. Je suis venu en Inde en sachant, qu’aprĂšs ce voyage, je ferais vƓux de stabilitĂ©, intĂ©grerais la clĂŽture, et donc, ne pourrais plus sortir de mon ordre bĂ©nĂ©dictin. C’était en 2000. Pendant ma formation bĂ©nĂ©dictine, j’avais lu tous les livres d’Henri le Saux, Svāmi Abhishiktānanda. J’avais entendu parler d’Aruáč‡Ächala montagne sacrĂ©e Ă  Tiruvannamalai dans le Tamil-Nadu, est considĂ©rĂ©e par les fidĂšles comme la manifestation de Úiva et je m’étais dit que, si j’en avais un jour l’opportunitĂ©, c’est lĂ  que j’irais. Lors de la premiĂšre nuit que j’ai passĂ©e ici, j’ai senti quelque chose de trĂšs trĂšs fort qui m’a pris aux tripes ». J’ai perçu l’intensitĂ© de la mĂ©ditation des gens qui Ă©taient autour de moi et j’ai aussitĂŽt pensĂ© qu’il m’allait ĂȘtre trĂšs difficile de repartir aprĂšs les deux mois qui m’étaient accordĂ©s. Dans le monastĂšre c’était trĂšs confortable. J’étais trĂšs bien entourĂ©. Mais, Ă  l’extĂ©rieur du monastĂšre, la vie amĂ©ricaine ne soutenait pas la recherche spirituelle. Avec le recul, je me rends compte que j’étais sans cesse obligĂ© de justifier mon choix de ne pas vouloir entrer dans les valeurs amĂ©ricaines de notre Ă©poque consommer beaucoup, avoir des enfants, devenir trĂšs riche
 Je ne voulais pas de cela. Et mon dĂ©sir de vivre une vie monastique venait en partie de ce refus. MĂȘme, Ă  l’intĂ©rieur de l’Eglise, je devais toujours justifier mon appel Ă  la contemplation parce que, cette partie contemplative et mystique, mĂȘme dans l’Eglise, reste Ă  la lisiĂšre et n’est pas vraiment admise. Ici, c’est incroyable ! Partout, mĂȘme dans les rickshaws, il y a des priĂšres. Tout le monde soutient cette ferveur et vit cette foi. Aussi, quand j’ai mis le pied en Inde, ai-je tout de suite compris que toute cette lutte intĂ©rieure Ă©tait rĂ©solue parce que j’étais arrivĂ© dans un lieu qui soutenait la vie contemplative que je dĂ©sirais et que, mĂȘme dans l’ordre bĂ©nĂ©dictin d’oĂč je venais, ordre pourtant contemplatif, j’avais du mal Ă  vivre. A la fin de ces deux mois je n’ai pas pu repartir. Mon billet d’avion Ă©tait perdu. J’ai tĂ©lĂ©phonĂ© au monastĂšre qui m’a accordĂ© une extension de quatre mois. Et j’ai achetĂ© un deuxiĂšme billet de retour. Vint le moment de partir. La voix de MichaĂ«l se voile. J’avais mis tout ce que j’avais dans une malle pour les expĂ©dier au monastĂšre et n’avais gardĂ©, pour la derniĂšre nuit, qu’un petit sac pour y mettre mes derniĂšres affaires. Mais, physiquement, je ne pus rien mettre dans le sac. Quelque chose m’en empĂȘchait. C’était la premiĂšre fois de ma vie que cela m’arrivait. Je suis allĂ© Ă  l’ashram de Rāmaáč‡a. J’y ai rencontrĂ© une femme Ă  laquelle j’expliquai que je devais partir le lendemain aux États-Unis mais que je n’arrivais pas Ă  faire mon sac. Elle m’a dit Rentre dans ta chambre, va dormir, et demain tu sauras ». Le lendemain je n’ai pas pu prendre le taxi. Ce fut trĂšs difficile. Mon sĂ©jour ici avait durĂ© six mois et, pendant les deux derniers mois j’ai vĂ©cu une intense lutte intĂ©rieure. D’une part, j’avais un engagement de vie monastique dans l’ordre bĂ©nĂ©dictin, un milieu chrĂ©tien, et, d’autre part, en rĂ©sidant ici, dans l’ashram, dans un milieu hindou, j’avais une grande ouverture. Ce fut, en moi, une lutte vraiment trĂšs intense et ce jour oĂč je n’ai pas pu prendre le taxi fut trĂšs dur Ă  gĂ©rer. J’ai cru que je devenais fou ! Ensuite ce ne fut pas facile non plus. Si, aujourd’hui, j’ai un lien trĂšs fort avec ma communautĂ© bĂ©nĂ©dictine qui m’a beaucoup soutenu – j’y suis retournĂ© derniĂšrement – au dĂ©but, j’avais coupĂ© tout lien avec elle. Je ne faisais plus partie de cet ordre. Quand je considĂšre ma vie dans les faits, ma vocation contemplative catholique est devenue une vie d’ashram hindou en Inde. Mais ce n’est pas une transformation, c’est plutĂŽt un dialogue. Un dialogue entre le monde chrĂ©tien occidental et le monde hindou indien. Et je me sens toujours catholique. Q ? A quel ordre Ă©tiez-vous rattachĂ© ? A l’ordre des Camaldules, qui est une branche rĂ©formĂ©e des bĂ©nĂ©dictins. Q ? Comme le PĂšre John Martin ? Oui, l’ashram de Shantivanam est rattachĂ© Ă  cet ordre depuis 1984. John Martin est aussi Camaldule. Si, au bout de 16 ans, je fais le bilan de cette lutte intĂ©rieure entre l’éducation reçue et mes choix de vie, un peu comme Henri le Saux qui, lui aussi, est passĂ© par ces grandes luttes, je touche peut-ĂȘtre la question de ce siĂšcle. Il est possible que l’Eglise ait perdu le feu mystique et que l’on cherche Ă  le raviver. C’est ce qu’a fait Henri le Saux en venant ici. Il a ravivĂ© le feu mystique de l’Eglise, peut-ĂȘtre pour le ramener au cƓur de l’Eglise mais aussi pour aider d’autres chercheurs qui sentaient Ă©galement ce feu perdu. Je ne peux pas blĂąmer l’Eglise parce que nous sommes tous l’Eglise mais nous assistons peut-ĂȘtre Ă  la mort de notre civilisation. C’est sans doute effrayant, mais, en mĂȘme temps, quelque chose d’extrĂȘmement prometteur surgit. J’en suis tĂ©moin chaque jour en rencontrant tous les chercheurs qui viennent ici. C’est, probablement, ce que nous cherchons tous ici. La foi de nos parents, de nos grands-parents, consistait Ă  demander Ă  JĂ©sus son aide, son assistance. C’est la foi du credo que l’on proclame tous les dimanches Ă  la messe. On pourrait dire, ici en Inde, que c’est la voie de l’abandon. On s’abandonne Ă  cette volontĂ© divine, on demande de l’aide pour ĂȘtre guidĂ© dans notre quotidien. Mais je ne pense pas que la prochaine gĂ©nĂ©ration soit appelĂ©e Ă  la mĂȘme foi. Ce n’est plus la mĂȘme chose. Ce qui se dessine n’est pas trĂšs clair mais, il est sĂ»r que nous passons Ă  autre chose car notre foi ne peut plus ĂȘtre la mĂȘme aujourd’hui. Nous sommes de plus en plus ouverts sur le monde. Nous recevons aujourd’hui toute l’information disponible sur les autres traditions, sur les dĂ©couvertes scientifiques
 La foi post-Vatican II n’a plus rien Ă  voir, de prĂšs ou de loin, avec ce qui se passait il y a 150 ans en arriĂšre. De la foi proclamĂ©e Ă  la recherche d’expĂ©rience directe D’une relation au credo oĂč nous affirmions notre foi d’une maniĂšre formelle et structurĂ©e, nous passons maintenant Ă  une recherche d’expĂ©rience directe. Je ne sais pas trĂšs bien ce qui se dessine mais il y a un changement. A l’intĂ©rieur mĂȘme des ordres contemplatifs oĂč l’accent est mis sur la rĂ©citation du credo et oĂč on doit faire sienne cette foi qui se proclame, il semble maintenant que proclamer une foi qui n’est pas expĂ©rimentĂ©e ne satisfasse plus complĂštement. Jusqu’à prĂ©sent, les ordres contemplatifs se rĂ©fĂ©raient Ă  l’évangile dans lequel apparaissent Marthe et Marie. L’exemple de Marie, qui choisit la contemplation, permettait de justifier un mode de vie tout Ă  fait valide la vie contemplative. Mais, aujourd’hui, dans notre vie, il y a certainement un peu de Marthe et de Marie et cela est nouveau. Cependant les laĂŻcs ne sont pas guidĂ©s dans une voie intĂ©rieure, une voie contemplative. Dans la tradition monastique japonaise il existe deux voies la voie Jiriki, voie contemplative dans laquelle on cherche l’expĂ©rience en soi-mĂȘme et la voie Tiriki dans laquelle on demande au Bouddha de prendre en charge sa vie. Les pratiquants rĂ©citent alors tous les noms du Bouddha. Dans notre tradition occidentale, il existe aussi une partie faite de rĂ©citations, de sacrements, du credo, et une partie qui, jusqu’à prĂ©sent rĂ©servĂ©e aux contemplatifs, consistait en recherche intĂ©rieure, en priĂšres intĂ©rieures. Il semble maintenant que, pour plusieurs raisons, ces deux aspects se rencontrent et que nous assistons Ă  l’émergence d’un nouveau paradigme. La vie de foi que nous expĂ©rimentons aujourd’hui est bien diffĂ©rente de celle des gĂ©nĂ©rations prĂ©cĂ©dentes. Je ne vais pas rentrer dans toutes les raisons de ce changement mais l’une d’elles me semble particuliĂšrement importante. Peut-ĂȘtre mĂȘme est-ce la principale. Le sol sur lequel la foi reposait est devenue mouvant et instable. Nous ne vivons plus dans le monde ancien. Nous vivons un temps nouveau dans lequel apparaissent des personnes en recherche spirituelle et qui, d’une façon trĂšs diffĂ©rente de celle d’avant, se mettent en quĂȘte intĂ©rieure du bonheur. Moi-mĂȘme me suis posĂ© longtemps la question de savoir pourquoi j’ai fait ce grand saut de l’Occident jusqu’en Inde. Ici, je vois passer des milliers de chercheurs qui viennent chaque annĂ©e et je constate que quelque chose Ă©merge. L’étĂ© dernier, je suis retournĂ© aux États-Unis aprĂšs une trĂšs longue absence. J’ai Ă©tĂ© extrĂȘmement Ă©tonnĂ© du sĂ©rieux de la recherche des personnes que j’ai rencontrĂ©es. C’était tout Ă  fait nouveau pour moi. Mais cette recherche ne se fait plus d’une maniĂšre traditionnelle. La blessure du cƓur On pourrait passer des jours Ă  essayer de rĂ©pondre Ă  cette grande question Qu’est-t-il en train d’arriver ? Que se passe-t-il ? NĂ©anmoins, je suis sĂ»r que ce qui se vit en Occident, que ce soit dans la culture amĂ©ricaine 3 ou europĂ©enne, ne peut pas s’appliquer Ă  ce qui est ressenti ou vĂ©cu ici dans la culture de l’Orient. En Occident il y a vĂ©ritablement un basculement dans notre mode de recherche, mais ce basculement ne s’applique pas ici. Ici rien n’a vraiment changĂ©. Dans le monde occidental ce basculement est dĂ» Ă  une sorte de blessure psychique collective qui conduit Ă  vouloir panser cette blessure et trouver des modes de guĂ©rison. Cela passe souvent par les psychothĂ©rapies. Et ces psychothĂ©rapies sont complĂ©mentaires Ă  cette recherche intĂ©rieure que je vois Ă©merger. Cette blessure, presque universelle en Occident, je l’appelle la blessure du cƓur ». C’est une blessure centrale, profonde qui pourrait ĂȘtre liĂ©e Ă  la perte de notre innocence. Et nous cherchons comment tenter de la rĂ©parer, comment tenter de la retrouver. Je vais dĂ©velopper. En 1982, un grand Ă©vĂ©nement eut lieu. Autour du DalaĂŻ-Lama, des moines de mon propre clergĂ© mais aussi des moines bouddhistes d’Occident se sont rĂ©unis pour rĂ©flĂ©chir Ă  cette blessure, Ă  ce qui se passait en Occident. Ils ont dĂ©couvert, qu’en Occident, les gens avaient une trĂšs mauvaise estime d’eux-mĂȘmes. Lors de ce grand rassemblement, quelque chose a Ă©mergĂ© qui a beaucoup Ă©tonnĂ© le DalaĂŻLama et les moines prĂ©sents. QuestionnĂ©s un par un, tous ceux qui venaient d’Occident, sans exception, portaient cette blessure, ce manque d’estime de soi. Ils ne savaient pas trop quoi en faire mais c’était apparu ainsi. Je pense que c’est probablement une blessure universelle. Cependant, ici, dans la culture d’Asie et en Inde, elle ne domine pas. Ici, en Inde, il est possible de vivre avec des personnes qui ne portent pas cette blessure. Cette blessure que nous, occidentaux, portons, provient de notre culture, de notre tradition religieuse et de notre hĂ©ritage. Cela met en lumiĂšre ce contraste entre Orient et Occident. Je me suis rendu compte que toute ma recherche intĂ©rieure Ă©tait fondĂ©e sur le dĂ©sir de m’amĂ©liorer, sur mon dĂ©veloppement personnel. C’est trĂšs courant en Occident et il existe des bibliothĂšques entiĂšres sur ce sujet qui expliquent comment devenir plus performant etc. C’est trĂšs juste et ça a tout son sens en Occident mais, du point de vue de Dieu, du point de vue de l’amour, c’est une Ă©norme violence que l’on se fait et c’est une mauvaise voie. C’est une belle idĂ©e en soi mais qui contient une erreur fondamentale. Dans les grandes traditions, tous les grands mystiques le disent le cƓur mĂȘme de notre personne, ce qui, en outre, est trĂšs vulnĂ©rable, c’est Dieu. Et on ne peut pas vouloir s’amĂ©liorer ou se rendre plus acceptable pour mĂ©riter l’amour de Dieu. C’est une terrible violence et c’est une impasse. On n’en a pas conscience. Si nous considĂ©rons nos motivations, les intentions qui sont derriĂšre nos actions, ce dĂ©sir de je veux m’amĂ©liorer », je veux ĂȘtre meilleur » ce que je dis n’est pas une critique, ce dĂ©sir devient le terreau de notre recherche. Or ce n’est pas le message divin. Ce n’est pas ce que nous sommes. Parce qu’à partir de lĂ , notre recherche se fonde sur il nous manque quelque chose » et nous pensons que nous ne sommes pas complets. MĂȘme chez les mystiques, il y a ce fond je ne suis pas digne de recevoir Dieu, je ne suis pas complet ». C’est le nƓud de l’affaire, c’est le piĂšge dans lequel on tombe. Il est difficile de dire d’oĂč cela vient. C’est probablement une surenchĂšre portĂ©e sur le pĂ©chĂ© originel, mĂȘme chez ceux qui ne sont pas croyants. Nous portons tous le poids de ce pĂ©chĂ© originel et de tout ce qui en dĂ©coule dans nos cellules mĂȘmes. Dans le canon pāli est une langue indo-europĂ©enne utilisĂ©e encore aujourd’hui comme langue liturgique dans le bouddhisme theravada, le bouddhisme originel ancien, il y a un terme qui est bhāvatāna. Tāna signifie la soif, dĂ©sir ardent. Dans la tradition du bouddhisme Theravada l’origine du problĂšme, notre sensation d’insuffisance, a Ă©tĂ© pointĂ©e. En Occident, nous avons un dĂ©sir ardent de devenir, d’ĂȘtre autre chose que ce nous sommes. Et si, dans notre quotidien, dans nos actes, dans tout ce que nous entreprenons, nous tentons de saisir la motivation, nous nous apercevons que, bien souvent, cette motivation de lire, d’aller sur Internet, de participer Ă  des stages, de faire des recherches etc
 puise son origine dans notre sensation d’ĂȘtre insuffisant. Nous ne sommes jamais assez » quelqu’un et nous voulons toujours devenir davantage. Nous pouvons donc tenter de repĂ©rer d’oĂč vient cette ardeur Ă  nous transformer, Ă  devenir quelqu’un d’autre
 Pourtant toutes les traditions spirituelles nous parlent de notre complĂ©tude originelle. HĂ©las, nous faisons comme si nous n’avions pas entendu. Toutes les traditions enseignent que nous ne devons pas devenir autre et tant que nous pensons que nous pouvons accroĂźtre ce que nous sommes en acquĂ©rant de l’expĂ©rience, en multipliant les connaissances, les expĂ©riences, en allant voir toujours plus de maĂźtres, en lisant plus de livres, nous sommes dans l’erreur. C’est exactement le contraire qu’il faut faire et toutes les voies contemplatives en parlent. Dans la tradition chrĂ©tienne il s’agit de la voie apophatique4 , la voie nĂ©gative. Il ne s’agit pas de passer de ce que vous ĂȘtes Ă  quelque chose d’autre, c’est tout le contraire revenir Ă  soi, enlever les couches de tout ce qu’on a accumulĂ© et dĂ©couvrir que le royaume c’est soi-mĂȘme, c’est vous-mĂȘme. Et ce vous-mĂȘme c’est votre innocence. Vous n’ĂȘtes pas le lutteur qui cherche Ă  devenir. Pour revenir au dĂ©but cette conversation oĂč nous nous demandions pourquoi le fait de simplement rĂ©citer le credo ne suffit plus et ne fonctionne plus, c’est parce que nous avons perdu cette connexion au Soi. C’est une perte collective. La mauvaise nouvelle, c’est que nous avons pu prendre une mauvaise voie mais, la bonne nouvelle, c’est que ce que nous cherchons, nous le sommes dĂ©jĂ . Nous le portons en nous. Bouddha disait que deux choses importantes Ă©taient requises pour une quĂȘte spirituelle d’abord commencer la quĂȘte, se mettre en chemin, puis continuer. Alors, quand nous nous apercevons que la direction suivie est mauvaise, il nous faut simplement tenter autre chose. Ce dont nous parlons en ce moment ne met nullement en avant la religion hindoue ou bouddhiste. C’est aussi ce qui se passe dans notre tradition chrĂ©tienne. L’évangile nous appelle Ă  l’amour et l’Amour ultime est bloquĂ© si nous ne sommes pas capables de nous aimer nous-mĂȘmes. JĂ©sus a vĂ©cu la mĂȘme chose sur la croix, les quatre membres immobilisĂ©s, clouĂ©s. Sa crucifixion symbolise l’échec de nos possibilitĂ©s humaines, de notre mental qui possĂšde savoirs et connaissances qui ne nous servent Ă  rien. Le PĂšre semble avoir disparu. Mais quand JĂ©sus clame Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonnĂ© », le miracle se produit. C’est une rĂ©volution qui s’opĂšre Ă  ce moment-lĂ . C’est l’apparition d’un nouveau paradigme. LĂ , sur la croix, cet homme qui n’a plus rien ne supplie pas son pĂšre de le sauver. Il va dire pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font ». A cet instant, la transformation est totale. JĂ©sus est lĂ , au cƓur de sa vulnĂ©rabilitĂ©, au cƓur de sa brisure, de sa blessure. Nous pouvons comprendre que le plus grand obstacle qui nous empĂȘche de trouver Dieu, c’est de vouloir cacher cette blessure au monde, de se la cacher Ă  soi-mĂȘme. Mais sachons que c’est au cƓur-mĂȘme de cette blessure, de cette brisure, que nous trouvons Dieu. Cette scĂšne de la croix est une rĂ©volution. Le Dieu qu’on invoquait chez des HĂ©breux en accomplissant des sacrifices n’a plus lieu d’ĂȘtre. DĂ©sormais cela passe par le cƓur brisĂ© car c’est le cƓur brisĂ©, blessĂ©, qui est la source de l’amour. Mais il faut qu’il y ait cette ouverture, cette reconnaissance de la blessure. Or, souvent, nous protĂ©geons notre blessure, nous l’enfermons entre des murs, en vain. Ces tentatives deviennent des obstacles. Nous pensons que ces murs nous protĂšgent de la souffrance. En rĂ©alitĂ©, ils nous Ă©loignent de l’amour, ils nous sĂ©parent de l’Amour que nous sommes et qui est Dieu. Avant sa crucifixion, pendant sa nuit d’agonie, JĂ©sus lutte et prie pour ne pas passer par l’épreuve mais, finalement, il accepte Que volontĂ© ta volontĂ© soit faite ». Alors, lorsqu’il est sur la croix, l’amour jaillit. Au lieu de blĂąmer, de maudire, ce qu’il aurait trĂšs bien pu faire, c’est l’amour qui jaillit. Il devient Amour. Dans la tradition juive de l’époque de JĂ©sus, il n’y avait aucune notion d’incarnation, aucune pensĂ©e que Dieu puisse s’incarner sous une forme humaine. Aussi sommes-nous ici au cƓur du nouveau paradigme chrĂ©tien, JĂ©sus ne dit pas adorezmoi » mais suivez-moi ». Mais nous n’avons pas entendu et sommes restĂ©s dans cet ancien fonctionnement d’adoration. Nous mettons JĂ©sus trĂšs haut sur la croix, inatteignable. Nous nous reprĂ©sentons trĂšs en deçà, pauvres pĂȘcheurs » et, faisant cela, il nous est impossible de le suivre et, continuellement, nous trahissons la demande du Christ, son commandement qui ne dit pas adorez-moi » mais suivez-moi ». C’est peut-ĂȘtre ce qui aujourd’hui, 2000 ans plus tard, commence Ă  se rĂ©veiller. C’est peutĂȘtre ce que nous devons faire, le suivre, c’est-Ă -dire, dĂ©couvrir que Dieu rĂ©side en nous-mĂȘmes et que la source de l’amour est lĂ . Q ? Comment, en Occident, pouvons-nous retrouver cette estime de nous-mĂȘmes ? Comment revenir recontacter, réécouter, le rien » pour retrouver notre Ăąme ? Nous arrivons lĂ  au point central de notre discussion. Comment faire lorsque nous avons conscience qu’il y a un problĂšme et comment faire de maniĂšre pragmatique ? La rĂ©ponse est simple il faut retourner au lieu de la brisure. Dans toutes les histoires, les contes pour enfants, les contes de fĂ©es de toutes les traditions, on retrouve cette notion. Le hĂ©ros doit aller au fond d’un puits, d’un lac
 Il doit aller dans ce lieu effrayant, s’y retrouver seul, et rencontrer le dragon. Ensuite il va pouvoir sauver la princesse. La princesse symbolise le Soi. Nous devons rencontrer et faire face aux dragons, Ă  nos dĂ©mons. Dans la vie contemplative nous connaissons bien cela. Ceux qui sont habituĂ©s Ă  une longue pratique de la contemplation, en silence avec soi-mĂȘme, ils rencontrent inĂ©vitablement les dragons, les dĂ©mons. Il est certain que ces pratiques conduisent Ă  ces rencontres, mais ce n’est pas grave. Si nous sommes capables de rester, de tenir, nous allons nous apercevoir que ces dĂ©mons ne sont que du vent. Par contre, si nous faisons tout pour Ă©viter d’aller dans ce lieu et Ă©viter les dĂ©mons, ils vont devenir monstrueux. La rĂ©ponse est donc celle-ci retournez Ă  l’endroit de la brisure. Q ? Quand nous Ă©tudions la tradition occidentale, on nous dit que Dieu est au-dessus de nous ou Ă  l’extĂ©rieur de nous. Il est assez facile d’adorer un dieu extĂ©rieur parce qu’on le prie, on l’adore, on lui demande pardon, on lui rend compte de ce qu’on a fait
 Mais trouver Dieu Ă  l’intĂ©rieur de soi et se responsabiliser comme le font les traditions orientales est une autre paire de manches. D’autre part, nous pouvons constater un grand regain des Ă©glises Ă©vangĂ©listes qui ont beaucoup de succĂšs et, en mĂȘme temps, beaucoup de personnes mĂ©ditent. Alors qu’est-ce qui prĂ©domine ? De quel cĂŽtĂ© penche la balance ? Y-a-t-il un mouvement plus important qu’un autre ? Enfin, comment trouver Dieu Ă  l’intĂ©rieur de nous ? Je ne dis pas que nous devons choisir. Nous sommes appelĂ©s dans l’une ou l’autre des voies. Celle de l’adoration extĂ©rieure ou celle d’une quĂȘte intĂ©rieure. Ce qui est certain, c’est que, dans toutes les traditions et toutes les cultures du monde, cette recherche intĂ©rieure de Dieu, est fondamentale. Ce n’est pas une question de mode ça a toujours Ă©tĂ© lĂ . En Californie il y a un nombre incroyable de mouvements de mĂ©ditation. Dans chaque quartier des cours sont donnĂ©s aux enfants pour leur apprendre Ă  mĂ©diter. Bien sĂ»r, il ne s’agit pas d’arrĂȘter tout ce que l’on fait pour se mettre Ă  mĂ©diter, mais cette quĂȘte intĂ©rieure, cette pratique de l’intĂ©rioritĂ©, est Ă  coup sĂ»r la garantie que notre vie va changer dans le prĂ©sent d’abord mais aussi dans le futur pour de multiples raisons. Je pense que la principale raison de cette recherche intĂ©rieure est la souffrance. Bien sĂ»r, il y a toujours eu de la souffrance, c’est la condition mĂȘme de toute vie mais, la souffrance dont nous faisons l’expĂ©rience Ă  notre Ă©poque, ne peut pas ĂȘtre guĂ©rie ou rĂ©solue par les anciens systĂšmes. Je ne parle pas des systĂšmes qui remontent Ă  la Tradition, mais de ceux de nos parents et grandsparents. L’innocence qui sous-tendait l’Eglise de jadis a disparu. Aujourd’hui, le point d’orgue de cette rĂ©volution de l’évangile, pour sortir de notre blessure, est de plonger au cƓur mĂȘme de la blessure. Les voies de la psychothĂ©rapie conduisent Ă  passer Ă  travers la blessure. Nous ne pouvons pas faire l’économie d’un passage Ă  travers nos souffrances et nos blessures. Il n’y a pas d’issue en dehors de cette traversĂ©e qui demande d’expĂ©rimenter notre souffrance, non de la fuir. La crucifixion de JĂ©sus en est un grand symbole. Car comment pourrait-on reprĂ©senter cette souffrance massive au niveau du corps, du mental, du psychisme, d’une autre façon que celle d’ĂȘtre clouĂ© sur la croix ? La seule issue c’est d’aller au cƓur mĂȘme de la blessure. La mauvaise nouvelle dans tout cela c’est que nous devons passer par la douleur. C’est une douleur bien rĂ©elle que nous rencontrons. La bonne nouvelle c’est la dĂ©livrance. Il y a un trĂšs beau passage dans l’évangile de Thomas, non reconnu dans le droit canon, qui rapporte ces paroles du Christ Si tu veux sortir et mettre dehors ce qui te ronge, ce qui est Ă  l’intĂ©rieur, cela te sauvera et te rendra libre. Mais si tu ne le fais pas, ce qui est Ă  l’intĂ©rieur te dĂ©truira ». Je vais reprendre un poĂšme, Ă©crit par David Whyte un Irlandais. Cela se passe au NĂ©pal dans les annĂ©es 1970. David Whyte a environ 25 ans. Il arrive dans un petit village isolĂ© qui s’appelle Braga. Il veut aller voir un temple proche mais trouve les portes fermĂ©es. Il attend le prĂȘtre qui a les clĂ©s. À l’entrĂ©e de ce temple il y a une reprĂ©sentation que l’on trouve trĂšs frĂ©quemment qui s’appelle Vajrapāni. C’est un dĂ©mon moitiĂ© homme-moitiĂ© femme. La moitiĂ© homme, Vajra, porte un couteau qui tranche les illusions de l’ego. La moitiĂ© femme, Pāni, est l’aspect fĂ©minin. David Whyte attend l’ouverture des portes en contemplant cette sculpture. Alors que prĂšs de la porte, Nous voyons la figure terrible, Les yeux fĂ©roces demandant Allez-vous passer? Cinq ou six autres personnes attendent. Le prĂȘtre arrive avec une lanterne. Et, quand il entre, il Ă©claire l’intĂ©rieur et dirige la lumiĂšre vers la voĂ»te de ce petit temple. Ce que le jeune homme voit alors est incroyable, indicible. Tout en haut, sont sculptĂ©s dans le bois, les visages des bodhisattvas, des Ă©veillĂ©s dans la tradition bouddhique. C’est magnifique ! ÉclairĂ© Ă  la lanterne parce qu’il fait trĂšs noir, l’ensemble est saisissant. David Whyte, se demande qui a pu sculpter avec tant d’amour ces visages qui incarnent le silence et l’amour. Il est certain que le sculpteur a contactĂ© quelque chose de grand et devait vivre lui-mĂȘme de ce silence. Suite Ă  cette expĂ©rience David Whyte Ă©crit MichaĂ«l cite et commente Ă  la fois le poĂšme. 
Si seulement nos propres visages permettaient Ă  l’invisible, le sculpteur, le crĂ©ateur, d’amener l’amour Ă  la surface
 Le sculpteur invisible, c’est le crĂ©ateur, c’est Dieu. 
Si nous savions, comme le sculpteur invisible, creuser le bois avec l’instrument qui tranche, le ciseau Ă  bois, jusqu’au cƓur du bois, et aller jusqu’au cƓur de la matiĂšre
 Ce sont tous les dĂ©fauts prĂ©sents dans le bois qui permettent, avec le ciseau, d’aller jusqu’au cƓur, de faire transpirer l’amour. Ce ne sont pas des erreurs, des failles dans le bois, c’est, au contraire, ce qui guide la main du sculpteur pour aller au cƓur. Si nous Ă©tions capables d’ĂȘtre, comme le sculpteur cĂ©leste guidĂ© par les dĂ©fauts du bois, guidĂ©s par les dĂ©fauts de notre chair, nous nous servirions aussi de nos dĂ©fauts et ne serions pas saisis par la peur
 LĂ  oĂč sont nos failles et nos dĂ©fauts, lĂ  aussi est la porte d’entrĂ©e pour aller au cƓur de nous-mĂȘmes. Tant que nous luttons,nos yeux sont blessĂ©s par le chagrin,et nos bouches sont assĂ©chĂ©es par la douleur. Si nous pouvions nous abandonner aux coups du ciseau du sculpteur invisible, les lignes de nos visages deviendraient des riviĂšres qui nourriraient la mer,lĂ  oĂč les voix se rencontrent, et nous parlerions des crĂ©atures de la montagne, du ciel, et des nuages. Si nous Ă©tions capables de nous livrer au couteau du sculpteur invisible, nos visages changeraient chaque jour, se transformeraient chaque jour, deviendraient plus jeunes chaque jour, et nous nous rassemblerions tous au confluent de toutes les cĂ©lĂ©brations. Dans ce poĂšme, dont seule la fin est citĂ©e, ce sont les parties les plus honteuses, les plus rĂ©primĂ©es et plus condamnĂ©es de nous-mĂȘmes, nos impuretĂ©s, notre Ă©goĂŻsme, nos aviditĂ©s
 toutes ces choses qui restent dans l’ombre, qui deviennent les chemins vĂ©ritables du Seigneur. Il est dit dans l’évangile qu’il ne faut rien laisser de nous-mĂȘmes en arriĂšre. Cela veut dire que nous devons avoir un esprit de misĂ©ricorde pour toutes nos zones d’ombre. Mais aussi les reconnaĂźtre, les aimer et se pardonner. LĂ  nous pouvons comprendre la misĂ©ricorde de Dieu qui pardonne. Par contre si nous les laissons en arriĂšre, si nous ne nous en occupons pas, si nous ne les aimons pas, nous ne pouvons pas ĂȘtre heureux et ne pouvons pas dĂ©couvrir l’amour de Dieu. Je pense bien sĂ»r, qu’un travail sur soi est nĂ©cessaire. Mais j’ai du mal Ă  dire que les lectures ne nous aident pas. Vous nous avez dit, c’est en tout cas ce que j’ai compris, que ce n’était pas la peine de lire des tas de choses mais, pour ma part, j’ai besoin de lectures pour avancer. Tout Ă  fait d’accord. Q ? Comment ne pas confondre cette quĂȘte intĂ©rieure qui nous dĂ©livrerait et nous permettrait de retrouver notre innocence avec une introspection qui augmenterait encore notre ego narcissique. Comment ne pas se tromper ? Oui c’est un problĂšme. C’est une difficultĂ© qui nous fait prendre conscience que nous sommes vraiment Ă  un carrefour, sur une ligne de crĂȘte. C’est vraiment un problĂšme parce que, ce moi narcissique, cet ego, ne lĂąche pas facilement le terrain. Il revient Ă  chaque fois que nous tentons de trouver une voie pour le court-circuiter ou simplement pour le faire tenir tranquille. Il trouve un autre chemin et se rĂ©affirme. L’ego est la derniĂšre chose qui s’abandonne et il demeure un problĂšme jusqu’au bout. Il existe des voies qui proposent de tuer l’ego. Mais ce n’est pas la bonne façon de faire. Il est prĂ©fĂ©rable de s’observer, de se rendre compte que nos actions, nos comportements ne sont motivĂ©s que par ce que l’on dĂ©sire pour soi. La cause de ceci est que nous ne nourrissons pas assez notre propre cƓur. Nous devons avoir une attitude bienveillante avec notre ego et, en mĂȘme temps, nourrir le vrai Soi. FIN Traduction simultanĂ©e Claire Dagnaux Transcription et notes Jacqueline Danigo Interview rĂ©alisĂ©e par l’association Chemins de Shanti le 2 janvier 2017 Publisher Description Savoir s'accepter tel que l'on estQui n'a pas Ă©prouvĂ© de honte ou de culpabilitĂ© dans sa vie ? Mais dĂšs qu'il s'agit de guĂ©rir le passĂ© et de nous pardonner, nous nous sentons dĂ©munis. Pourquoi ? Notre conception du pardon intĂšgre gĂ©nĂ©ralement une victime et un coupable. Mais nous nous retrouvons dans l'impasse dĂšs lors que nous jouons ces deux rĂŽles, que nous faisons du tort Ă  nous-mĂȘmes. Comment transcender cette vision classique des choses et retrouver le sens profond des Ă©vĂ©nements douloureux ? L'auteur nous invite Ă  appliquer le pouvoir du pardon radical Ă  ce dilemme intĂ©rieur afin d'obtenir une guĂ©rison profonde et durable. Il nous propose un procĂ©dĂ© global et puissant qui intĂšgre toutes les dimensions de l'ĂȘtre. Remarquable par la comprĂ©hension des mĂ©canismes psychologiques qui nous empĂȘchent de trouver la paix en nous-mĂȘme, cet ouvrage nous donne les moyens concrets et efficaces de nous aimer, de nous accepter tels que nous sommes, et d'accueillir la joie de vivre dans notre coeur.

s accepter tel que l on est